Cahiers d’études africaines. 202-203, 2011.
Aujourd’hui le développement semble entre trois feux : les interventions humanitaires de plus en plus urgentes, la mondialisation marchande accélérée par les pays devenus émergents et enfin les crises financières qui ont remis les pays occidentaux au coeur de cette problématique. Pourtant, létude du développement au sens de programmes de modernisation, de dynamiques de mutation sociale et de redéfinition des modes d’action sociale et de gouvernance reste plus que jamais d’actualité. Sur ce point, les ètats africains manifestent une résilience partciculière mais il est évident qu’en ce début de XXIe siècle il n’est plus possible de penser théoriquement et empiriquement le développement comme dans les années 1960-1990. La quinzaines d’articles rassemblés ici s’organisent autour de deux grandes préoccupations: la confrontation transversale (et intra-continentale) des champs d’analyse (l’urbain, le rural, la communauté, la pauvreté, l’État, les acteurs et la société civile) d’une part, et les pratiques méthodologiques et déontologiques des recherches (‘approche des développeurs et des agents publics, la question de la consultance, du rôle des chercheurs nationaux et de la restitution des résultats) de l’autre. Le développement est indiscutablement devenu cette dernière décennie l’un des champs d’expérimentation et de reconsidération discipplinaires plus innovants pour l’ensemble des schiences sociales et notamment pour l’anthropologie dont se réclament plus de la moitié des auteurs de ce numéro.
Les sciences sociales au miroir du développement.
