L'appel pour les Résumés de communication du prochain colloque de l'Association pour une Anthropologie du changement social et du Développement (APAD) est ouvert. Le colloque aura lieu du 27 au 29 mai 2026 à L'Université Catholique d'Afrique Centrale (UCAC), à Yaoundé, au Cameroun. Avec le thème "Extractivismes, résistances et alternatives dans un monde globalisé", il mettra en débat la question de l’extractivisme dans ses différentes déclinaisons.
L’extractivisme se rapporte à la production de valeur, par le biais de processus d’extraction (exploitation minière, industrie pétrolière, agriculture industrielle, etc). Il conduit ainsi à l’épuisement des ressources et impacte durablement les moyens de subsistance des populations affectées par ces processus. Mobilisé initialement pour rendre compte de réalités vécues sur les continents sud-américain et africain, la notion d’extractivisme a pu être étendue pour rendre compte des logiques extractives dans les pays du Nord. Elle est alors utilisée pour interroger les effets délétères des projets extractifs sur les populations, leurs modes de subsistance et l’environnement. Dans la mesure où les processus liés à l’extractivisme peuvent prendre plusieurs formes selon les trajectoires historiques et les aires géographiques concernées, ce colloque est une invitation au débat à partir d’enquêtes rigoureuses menées dans différents contextes en vue de déconstruire certaines évidences.
Le colloque se propose de mettre la problématique de l’extractivisme à l’épreuve de terrains ethnographiques variés. Il invite, ce faisant, à interroger a) comment l’extraction, ou la prédation, s’encastre dans différents rapports sociaux de marché, de don, de partage, de solidarité, etc., et b) à réfléchir aux diverses échelles où ces rapports se manifestent – non seulement entre Nord et Sud, mais également entre pays du Sud, entre villes et campagnes, etc. Autrement dit, il s’agit de penser les forces et les faiblesses des approches qui prennent pour point d’entrée l’extractivisme.
Le colloque appréhende ainsi l’extractivisme dans un sens large et à travers une perspective globale entendue comme un effort de lier différentes expériences de vie et des phénomènes localisés à des différentes échelles. Il s’agira, dans ce sillage, d’articuler ces dynamiques multiscalaires à leurs ancrages locaux situés dans des expériences humaines particulières. Par-delà la prise en compte de l’agencéité des acteurs du Sud global, l’extractivisme est mobilisé pour rendre compte de l’interdépendance des économies politiques mondialisées, du caractère global de la dépendance aux ressources extraites, mais également pour mettre en relief de nouvelles formes d’extractivisme contre lesquelles se positionnent des mouvements de contestation dans différents contextes, y compris au sein des milieux scientifiques et académiques.
Les propositions de communication, attendues jusqu’au 30th novembre 2025, doivent être soumises aux responsables de panel à travers leurs adresses mail indiquées dans l’appel. Chaque résumé, qui ne peut excéder 500 mots (bibliographie exclue), doit préciser les noms et prénoms, les adresses e-mail, l’affiliation et la position institutionnelle de l’auteur. Les résultats de la sélection des propositions soumises seront communiqués au plus tard le 15 décembre 2025.
Voir ci-joint la liste des panels et personnes de contact: Liste des panels