Association pour l’anthropologie du changement social et du développement
Association for the anthropology of social change and development

Précarisation et informalisation du travail. Quelles configurations en Afrique ?

Casualisation and informalisation of work. What configurations in Africa?

Auteur(s) : Ayimpam Sylvie ; Héritier Héritier ; Bakebek Ludovic ;

Résumé en Français

Ce panel propose de réfléchir aux mutations du travail en Afrique autour de la question suivante : en quoi les transformations contemporaines du travail et de la relation de travail en Afrique relèvent-elles des processus de précarisation et d’informalisation ?

English summary

This panel proposes to reflect on the changes in work in Africa around the following question: how do the contemporary transformations in work and work relations in Africa relate to the processes of casualisation and informalisation?


Argumentaire en Français

Ce panel propose de réfléchir aux mutations du travail en Afrique autour du questionnement suivant. En quoi les transformations contemporaines du travail et des relations de travail en Afrique relèvent-elles des processus de précarisation et d’informalisation ? Dans quels registres et secteurs d’activités ces processus se déploient-ils ? Quels sont les mécanismes et les logiques qui les sous-tendent ? Les politiques néo-libérales ont eu pour effets la croissance du travail précaire, une informalisation des relations de travail, et l’expansion de l’économie informelle. Nous aimerions en discuter à partir des cas empiriques abordant les dynamiques de la précarisation et de l’informalisation du travail et de la relation de travail.

  • Les formes d’externalisation du travail, tel que le portage salarial, produisant des situations d’emploi « hybrides » (ni vraiment du salariat, ni du travail indépendant).
  • Les situations de flexibilité dans les entreprises où s’articulent travail formel et sous-traitance auprès de travailleurs informels, relevant de dynamiques d’informalisation du travail (les cabinistes de rue pour la téléphonie mobile, les vendeuses de pain pour les boulangeries, etc.)
  • La précarisation du travail informel : travailleurs domestiques, petits commerçants, petits artisans, vendeurs de rue, intermédiaires divers, chiffonniers collecteurs de carton, etc..
  • Les entreprises numériques et les formes d’« uberisation » du travail qu’elles produisent: transport, téléphonie mobile, commerce en ligne, etc.
  • Le recours au travail précaire (CDD, intérim, saisonnier, indépendant, etc.) dans certains secteurs ainsi que les formes d’instabilité et d’insécurité qui les accompagnent: hôtellerie, restauration, agriculture, tourisme, bâtiment, spectacle, etc.
  • Les situations para-salariales (dans l’économie informelle ou dans le salariat) et les relations de travail faites d’asservissement, de précarité et d’exploitation, excluant des avantages salariaux ou sociaux.
  • Les instances d’organisation et de représentation développé par les travailleurs précaires et informels qui ne sont généralement pas couverts par les syndicats traditionnels.

English argumentary

This panel proposes to reflect on the transformations of work in Africa around the following question. How do contemporary changes in work and work relations in Africa relate to processes of casualisation and informalisation? In what areas and sectors of activity are these processes taking place? What are the underlying mechanisms and rationales? Neo-liberal policies have led to an increase in precarious work, the informalization of labour relations and the expansion of the informal economy. We would like to discuss these issues on the basis of empirical cases dealing with the dynamics of casualisation and informalisation of work and employment relationships.

  • Forms of externalisation of work, such as freelance work, producing ‘hybrid’ employment situations (neither really salaried work nor self-employment).
  • Situations of flexibility in companies, where formal work is combined with subcontracting to informal workers, as part of a process of informalisation of work (mobile phone “phone booth operators” on the street, bread sellers in bakeries, etc.).
  • The casualisation of informal work: domestic workers, small traders, small craftsmen, street vendors, various intermediaries, cardboard collectors, etc.
  • Digital companies and the “uberisation” of work they produce: transport, mobile telephony, online commerce, etc.
  • The use of precarious work (fixed-term contracts, temporary work, seasonal work, self-employment, etc.) in certain sectors and the forms of instability and insecurity that go with it: hotels, restaurants, agriculture, tourism, construction, entertainment, etc.
  • Para-salaried situations (in the informal economy or in salaried employment) and working relationships based on subservience, precariousness and exploitation, excluding salary or social benefits.
  • The organisational and representative bodies developed by precarious and informal workers, who are generally not covered by traditional trade unions.

Communications du panel

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