Le bureau de l’APAD a la profonde douleur de vous annoncer la disparition brutale de Mathieu Hilgers.
Chargé de cours à l’Université libre de Bruxelles, membre du Laboratoire d'Anthropologie des Mondes Contemporains, Mathieu Hilgers avait une formation de philosophe et d’anthropologue. Il avait développé une anthropologie des petites et moyennes villes en Afrique de l’Ouest, analysant la relation entre croissance urbaine et développement et ainsi que les effets des processus d’urbanisation sur la transformation des perceptions et des pratiques du politique, de la contestation et de la critique sociale. A partir de là, il menait aussi une analyse critique des travaux consacrés au politique en Afrique et les théories du néo-libéralisme. Outre de nombreux articles, il avait en particulier publié Une ethnographie à l’échelle de la ville. Urbanité, histoire et reconnaissance à Koudougou (Burkina Faso) (Karthala, Paris, 2009), et co-dirigé avec Jacinthe Mazzocchetti Révoltes et oppositions dans un régime semi-autoritaire : le cas du Burkina Faso (Karthala, Paris 2010) et avec Eric Mangez Bourdieu’s Theory of Social Fields. Concepts and Applications (London/New-York, Routledge, 2014).).
Mathieu Hilgers était depuis juin 2013 membre du bureau de l’APAD, où il était responsable des éditions.
L’APAD perd un collègue et un ami. C'est une douleur pour nous tous et une grande perte pour l'APAD, la recherche africaine en sciences sociales. Tout le bureau de l’APAD présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses collègues et amis.
Que la terre lui soit légère !
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