Association pour l’anthropologie du changement social et du développement
Association for the anthropology of social change and development
Online Research Seminar

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Concurrences entre projets d’urbanisation et conflits fonciers péri-urbains à Dougar (Sénégal)

par Philippe Lavigne Delville

Vendredi 14 juin 2024
12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 10h30 – 11h30 (GMT)
Zoom Link: https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1

Résumé : Au Sénégal, après les « grands accaparements » en milieu rural des années 2000, les conflits fonciers se concentrent désormais sur le péri-urbain, dans un contexte de libéralisation du secteur de la promotion immobilière et de reprise d’initiative des Etats dans l’aménagement urbain. A 30 km de Dakar, la commune de Diamniadio concentre les projets étatiques et privés d’infrastructures et de logements et voit sa population exploser. Je mène depuis 2019 des recherches dans cette commune sur les processus de conversion des terres agricoles, les conflits qu’ils suscitent, les mobilisations qui cherchent à s’y opposer. Ma communication portera sur le cas de Dougar, ensemble de hameaux dont une partie importante des terres a été titrée par l’Etat, qui a accordé 72 ha à une société sénégalo-marocaine, Peacock, pour un projet d’habitat social. Je montrerai que les conflits sont liés à des dépossessions qui ruinent les stratégies locales de conversion urbaine et empêchent les habitants des villages de bénéficier de la rente de l’urbanisation. J’interrogerai la capacité des collectifs à s’y opposer.

Philippe Lavigne Delville est socio-anthropologue à l’IRD (UMR SENS). Il travaille depuis
trente ans sur les dynamiques et politiques foncières en Afrique de l’Ouest, avec actuellement un
terrain au Sénégal sur l’économie politique du foncier et les enjeux du péri-urbain.

Contacts : marie.deridder@uclouvain.be draboseyd@yahoo.fr

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Private Sector Aid: Morality and Practice in Profit-Making Development Work

by Molly Sundberg

Friday 17 May 2024
12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 10h30 – 11h30 (GMT)
Zoom Link: https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1

Abstract: In the world of international aid, profit-making actors and instruments are
growing in number, and with them, a new group of development professionals specialized in
finance. This seminar explores how guarantee experts and investment managers in
Development Finance Institutions in Europe and East Africa are bringing about changes in
moral understandings of aid. At the core resides the link between profit making and selfinterest,
which is sometimes deemed irrelevant, sometimes virtuous, and sometimes seen to be
outweighed by commercial incentives’ superior ability, compared to aid grants, to foster
reciprocity and equality in donor-recipient relations. Finance experts construe
development investments as relational investments, suggesting a reinterpretation of
financial risk taking and profit making in capitalist logics. These claims deserve
empirical scrutiny, but they also offer interesting input to two areas of anthropological
theorization: economic morality in neoliberal capitalism, and aid as a Maussian gift.

Molly Sundberg is Assistant Professor in social anthropology at the Department of Social
Anthropology and Director of Studies for the Bachelor’s Programme in Global Development at
Stockholm University in Sweden. Her main research interests concern development, aid,
governance, security and organization. Currently, she is pursuing a research project financed by
the Swedish Research Council on for-profit aid and development contracting (2020-2024).

Contacts: marie.deridder@uclouvain.be draboseyd@yahoo.fr

Une série d’entretiens filmés avec Jean-Pierre Olivier de Sardan

Une série d’entretiens filmés avec Jean-Pierre Olivier de Sardan

Une série d’entretiens vidéos de Jean-Pierre Olivier de Sardan, dans la collection « Les possédés et leurs mondes » proposée par le LAAP (UCL).

Livre 1. Comment je suis devenu un chercheur en sciences sociales ?

Livre 2. L’anthropologie marxiste, l’intérêt pour les discordances et la réalisation de films ethnographiques

Livre 3. Faire de l’ethnologie en France, se pencher sur la contemporanéité des sociétés africaines et analyser le développement

Livre 4. De l’anthropologie du développement à celle de la maladie et des soins

Livre 5. Le Laboratoire d’études et de recherches sur les dynamiques sociales et le développement local (LASDEL) au Niger

Livre 6. La valeur du qualitatif et les fondements empiriques des interprétations anthropologiques

Livre 7. Anthropologie de l’ingénierie sociale en Afrique : État, institutions et bureaucraties

Livre 8. L’APAD et l’analyse des modes de gouvernance et des politiques publiques

Livre 9. Normes pratiques, modules de cultures professionnelles, points communs et contextes en Afrique de l’Ouest

Livre 10. Quid de l’avenir de l’anthropologie de l’ingénierie sociale en Afrique ?

Des vidéos sur le site de l’APAD / Videos on APAD website

Des vidéos sur le site de l’APAD / Videos on APAD website

La nouvelle page “vidéos” accueille des vidéos d’événements organisés par l’APAD ou bien très liés à ses activités.

Encore en construction, elle sera progressivement enrichie par les séances du séminaire scientifique en ligne et les book launch.

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The new “videos” page features videos of events organised by APAD or closely related to its activities.

Still under construction, it will gradually be enriched with sessions from the online scientific seminar and book launches.

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How does change happen through bricolage? Transforming water governance, agricultural systems and rural livelihoods

by Frances Cleaver

Friday 19 April 2024
12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 10h30 – 11h30 (GMT)
Zoom link: https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1

Abstract: In this seminar, Frances Cleaver will address the pressing question of how the management of water for agriculture and rural livelihoods can be transformed in the interests of social and ecological sustainability.  Research shows that water users and farmers creatively adapt local institutions and technologies through processes of bricolage – piecing together arrangements that work in context. Studies inspired by a bricolage focus provide rich illustrations of the social embeddedness of such arrangements, their hybrid nature and the ongoing processes of their reproduction and reinvention. However, this work is limited in its explanatory power because (1) The institutional, technological and ideational elements of bricolage are rarely considered together; (2) Few studies link micro processes of bricolage to long term change across systems/societies, and (3) Policy makers struggle to use studies of localized complexity to inform their work. Drawing on work on water governance and on rural livelihoods undertaken with colleagues on in a variety of  eastern and northern African countries, Frances  Cleaver will address these gaps. She will show how using an integrated bricolage analysis can explain long-term change.

Frances Cleaver is Professor of Political Ecology at Lancaster University. She has a fellowship at the Montpellier Advanced Knowledge Institute on Transitions (MAK’IT) which  runs from 1 September 2023 to 30 June 2024. Her research focuses on natural resource governance, particularly in the context of water, land and forests, and local service delivery in sub-Saharan Africa. Her interdisciplinary approach bridges critical social sciences and she collaborates with experts in engineering, hydrology and ecology. Frances Cleaver’s research methodology combines ethnographic techniques with participatory action research, often in collaboration with local researchers, and emphasizes the importance of long-term studies to generate valuable insights.

Contacts:  marie.deridder@uclouvain.be   draboseyd@yahoo.fr

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De la dimension heuristique du syndicalisme
enseignant au Burkina Faso et au Mali.
Plaidoyer pour une anthropologie du syndicalisme
en Afrique

par Alexis Roy

Vendredi 15 mars 2024
12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 11h30 – 12h30 (GMT)
Lien Zoom:
https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1

Résumé : Objet classique pour les historiens, les sociologues et les politistes, le syndicalisme,
notamment en Afrique, suscite un intérêt plutôt marginal de la part des anthropologues. Et
pourtant, à travers le cas du syndicalisme dans le secteur de l’éducation au Burkina Faso et au
Mali, on s’appliquera à démontrer ce que l’anthropologie apporte à l’étude du syndicalisme, et
ce que cet objet peut apporter à l’anthropologie sociale, économique et politique. Nous verrons
ainsi que son étude déborde largement les enjeux purement corporatistes, et qu’il constitue en
quelque sorte une « institution carrefour » à la croisée de multiples dynamiques, dans le monde
du travail et bien au-delà.

Alexis Roy est anthropologue au CNRS, affecté à l’Institut des Mondes Africains. Après s’être
intéressé dans le cadre de son doctorat au syndicalisme chez les producteurs de coton au
Mali, il travaille désormais sur le syndicalisme dans le secteur de l’éducation au Burkina Faso
et au Mali.

Contacts: marie.deridder@uclouvain.be draboseyd@yahoo.fr

L’enchevêtrement des crises au Sahel : conférence

L’enchevêtrement des crises au Sahel : conférence

Jean-Pierre Olivier de Sardan présentera son livre lors d’une conférence o-organisée par le Pôle foncier et la MSH Sud, en partenariat avec l’APAD, jeudi 14 mars à l’auditorium de l’Université Paul Valéry, site Saint Charles 2, à Montpellier.

La conférence sera transmise en direct via le lien « en direct de la MSH Sud » sur la page de la conférence sur l’agenda de la MSH Sud : https://www.mshsud.org/agenda/conversation-des-sciences-avec-jean-pierre-olivier-de-sardan/

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Mobilisation politique ou instrumentalisation ? La participation des moto-taximen dans les manifestations publiques à Kinshasa

par Sylvie Ayimpam

Vendredi 16 février 2024

12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 11h30 – 12h30 (GMT)

Zoomlink: https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1

Depuis quelques années à Kinshasa, les caravanes motorisées de taxi-motos participent – moyennant rémunération – à diverses formes de manifestations publiques : campagnes publicitaires, processions religieuses, cortèges funéraires, cortèges de mariage, cortèges de candidats en campagne électorale, etc. Nous nous intéressons particulièrement ici au recours de plus en plus fréquent aux moto-taximen par les acteurs politiques dans leurs manifestations publiques. La question que nous nous sommes posée est de savoir si la participation effective des moto-taximen à des actions politiques constitue une forme de « démocratie directe » qui serait susceptible d’élargir l’expression politique des classes populaires congolaises. Étant donné que les moto-taximen tendent à devenir des accompagnateurs importants des manifestations de soutien ou de protestation politiques, nous proposons d’explorer l’hypothèse selon laquelle l’essor de l’activité des taxi-motos et leur présence massive et bruyante dans le paysage urbain pourraient concourir à l’émergence d’une forme nouvelle et originale de mobilisation politique. Nous allons examiner quelques manifestations récentes de protestation politiques des moto-taximen, extraites de nos matériaux d’enquête collectés dans le cadre d’une recherche ethnographique en cours sur les dimensions sociopolitiques de l’activité des taxi-motos.

Sylvie Ayimpam est chercheure affiliée à l’Institut des Mondes Africains à Aix-Marseille université. Ses recherches portent sur plusieurs thématiques, notamment sur les régulations informelles, les mobilisations sociales et le syndicalisme des précaires, l’économie des restes et du recyclage.

Contacts: marie.deridder@uclouvain.be  draboseyd@yahoo.fr

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La société civile dans l’arène de la « formalisation » de l’extraction minière à petite échelle au Mali

by N’gna TRAORE

Vendredi 19 janvier 2024
12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 11h30 – 12h30 (GMT)
Lien Zoom:
https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1

Le séminaire propose une réflexion sur les logiques et pratiques d’acteurs de la société civile dans la formalisation de l’extraction minière à petite échelle au Mali. Le boom minier africain des dernières décennies s’est traduit par l’installation des sociétés minières et une multiplication des sites « informels » /illégaux d’extraction à petite échelle.  L’empiètement des titres miniers des sociétés, les pertes fiscales pour l’Etat et des externalités environnementales et sociales ont caractérisé ce mode d’extraction et suscité des discours et politiques publiques pour sa « formalisation » /légalisation. Plusieurs organisations de la société civile regroupant des exploitants miniers à petite échelle et/ou s’exprimant en leur nom dans les débats nationaux ou dans les zones minières ont affirmé leur soutien à la réorganisation du secteur ou pris part aux forums sur la politique de formalisation. Cependant en raison de la rupture de cette politique avec la gestion informelle et les conflits de pouvoir et de légitimité qu’elle engendre, sa mise en œuvre est confrontée à la duplicité de ses promoteurs qui, tout en prônant la réorganisation du secteur minier informel, déploient des stratégies souterraines pour sa persévérance. A la lumière de longues expériences de terrains doctoraux et postdoctoraux sur l’orpaillage dans le sud et l’ouest du Mali, ce séminaire aborde la formalisation de l’extraction minière à petite échelle comme une arène où des logiques et pratiques d’acteurs de la société civile se déploient à travers les connexions entre les échelles locale et nationale du secteur minier et celles de la vie politique.

N’gna Traoré est chercheur à l’Institut des Sciences Humaines (ISH) de Bamako. Il assure également les fonctions de chef du département socio-anthropologie à l’ISH. Ses recherches portent sur les politiques minières et les mobilités autour des espaces d’orpaillage. Elles ont antérieurement porté sur les mégaprojets et recasement des populations, le foncier, la démocratie locale, la société civile, l’islam et la pauvreté.

Contacts: marie.deridder@uclouvain.be  draboseyd@yahoo.fr