Association pour l’anthropologie du changement social et du développement
Association for the anthropology of social change and development

Production de summer flowers pour les marchés d’exportation au Kenya

Production de summer flowers pour les marchés d’exportation au Kenya

Auteur(s) : BENOIT Léa ;

Le Kenya est le principal fournisseur de l’Union européenne en fleurs coupées. Ces fleurs sont majoritairement des roses en monoculture sous serres mais pas seulement. Ainsi, le pays est également exportateur de summer flowers (fleurs d’été en climat tempéré produites toute l’année au Kenya), de seasonnal flowers (fleurs de contre-saison par rapport aux zones tempérées) ou encore de fleurs tropicales. Les premières sont les plus représentées. Elles peuvent être produites en plein air et en pleine terre et nécessitent donc moins d’investissements techniques. La production de ces fleurs est donc accessible à de petits exploitants qui n’auraient pas les moyens d’investir dans des serres pour produire des roses et qui vendent ensuite leurs fleurs via des coopératives et des exportateurs.

Cependant, les summer flowers sont également produites sur des exploitations détenues par d’importants investisseurs étrangers et kenyans, qui sont soit des producteurs de roses désireux d’élargir leur gamme (notamment en ayant des bouquets prêts pour l’export) soit des spécialistes des summer flowers. Ces investisseurs possèdent souvent plusieurs exploitations dans diverses régions du Kenya (voire d’Afrique de l’Est) et à diverses altitudes, ce qui leur permet d’avoir une gamme variée. Ils vendent également leurs fleurs via des exportateurs, ou eux-mêmes via les enchères hollandaises ou en direct par des contrats.

La présente communication portera sur ces summer flowers, objets de circulations dans un contexte d’économie globalisée, mais plus particulièrement sur les circulations (ou diffusions) induites par la culture de ces fleurs : circulations d’espèces et de variétés, de pratiques agricoles, entrepreunariales et commerciales, de normes etc. entre les pays consommateurs et un pays producteur (le Kenya) et entre les acteurs eux-mêmes au Kenya (producteurs, exportateurs, certificateurs, institutions gouvernementales etc.).

Comment les producteurs se partagent-ils la production et le marché (en termes de produits et d’espaces) ? Quelles espèces/variétés produisent-ils ? Qui choisit ces fleurs et sur quels critères (productivité, non-fragilité pour le transport, mode etc.) ? Par qui les variétés sont-elles créées ? Sont-elles créées pour et dans la zone intertropicale à l’instar des roses ? Les producteurs doivent-ils se réapprovisionner chaque année auprès des obtenteurs et multiplicateurs de variétés ? La mise en place de certifications (environnementales, sociales) est-elle indispensable pour exporter comme c’est le cas pour les roses ? Si oui, comment les petits producteurs qui n’ont pas les moyens de payer les audits individuellement se regroupent-ils et comment les coûts sont-ils répartis ? Les producteurs doivent-ils cultiver les mêmes fleurs et exporter sous le même non et/ou via le même exportateur pour être certifiés ? Y a-t-il des fleurs pour lesquelles il est plus facile de respecter les cahiers des charges ?

Cette communication sera basée sur des terrains au Kenya (juin 2018 et février 2020), aux Pays-Bas et en France.


Mot-clé : certification, commerce, exportation, fleurs coupées, et Kenya

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Production de summer flowers pour les marchés d’exportation au Kenya

Production de summer flowers pour les marchés d’exportation au Kenya

Auteur(s) : BENOIT Léa ;

Le Kenya est le principal fournisseur de l’Union européenne en fleurs coupées. Ce sont majoritairement des roses produites sous serres mais pas seulement. Ainsi, le pays est également exportateur de summer flowers. Les définitions varient suivant les interlocuteurs, mais tous s’accordent pour dire que ce sont des fleurs qu’il est possible de produire toute l’année et en plein air au Kenya. Cela exclut donc les roses qui sont produites sous serres et les œillets sous tunnels. Les summer flowers peuvent être produites toute l’année ou seulement sur quelques mois (pour des évènements ou en contre-saison par rapport aux productions tempérées).

Produire en plein air nécessite à priori moins d’investissement que de cultiver des fleurs sous serres. Cela rend les summer flowers accessibles à de petits producteurs kenyans qui commercialisent leurs fleurs sur le marché local ou à l’export via des entreprises d’exportation ou en s’associant pour obtenir une licence.

Cependant, à l’instar des roses, les summer flowers sont aussi produites sur des exploitations d’importants investisseurs étrangers et kenyans, qui sont soit des producteurs de roses désireux d’élargir leur gamme soit des spécialistes des summer flowers. Ces investisseurs possèdent souvent plusieurs exploitations au Kenya, à différentes altitudes et avec des conditions pédoclimatiques différentes, ce qui leur permet d’avoir une gamme variée. Ils semblent de plus avoir accès à des fleurs que les petits producteurs ne peuvent produire car elles nécessitent davantage d’investissements. Ce sont le cas de fleurs d’origine tempérée qui sont produites pendant l’été en Europe où les journées sont plus longues qu’au Kenya. Pour certaines espèces, il est nécessaire de prolonger la durée du jour par un éclairage artificiel pour pallier le manque de luminosité. Cela nécessite donc un investissement et cantonne ses fleurs aux plus importants producteurs. Ces derniers vendent ensuite leurs fleurs via des exportateurs, ou via les enchères hollandaises ou en direct par des contrats…ou sur le marché local lorsqu’elles sont rejetées pour l’export. Vendre en direct est également un avantage puisque cela permet de savoir quelles fleurs sont demandées sur le marché et de les produire. Les plus importants exploitants bénéficient également de leurs liens avec les obtenteurs qui testent des variétés directement sur leurs parcelles.

La communication portera sur ces fleurs, objets de circulations dans une économie globalisée, mais plus particulièrement sur les circulations induites par la culture de ces fleurs : d’espèces et de variétés, de pratiques agricoles, entrepreunariales, commerciales, de normes etc. entre les pays consommateurs et le Kenya et entre les acteurs eux-mêmes au Kenya.

Comment les producteurs se partagent-ils la production et le marché ? Quelles espèces/variétés produisent-ils ? Qui choisit ces fleurs et sur quels critères? Par qui les variétés sont-elles créées ? Sont-elles créées pour et dans la zone intertropicale ? Les producteurs doivent-ils se réapprovisionner chaque année en variétés ? La mise en place de certifications est-elle indispensable pour exporter ? Si oui, comment les petits producteurs qui n’ont pas les moyens de payer les audits individuellement se regroupent-ils et comment les coûts sont-ils répartis ? Les producteurs doivent-ils cultiver les mêmes fleurs et exporter sous le même non et/ou via le même exportateur pour être certifiés ?


Mot-clé : certification, commerce, exportation, fleurs coupées, et Kenya

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