Association pour l’anthropologie du changement social et du développement
Association for the anthropology of social change and development

Perception, portée didactique et pédagogique de la circulation de certaines images coloniales

Perception, portée didactique et pédagogique de la circulation de certaines images coloniales

Auteur(s) : Houhouenou Yaovi Antoine ;

Derrière chaque image coloniale, quelle que soit sa nature, se cache indubitablement une vision. Autrement dit, dans le contexte colonial, l’auteur ou le commanditaire de chaque photographie sait à quelle fin celle-ci peut être destinée ou à quel usage elle peut être orientée. Notre contribution prendra appui sur certaines images coloniales relevant de la vie socio-politique et culturelle dans les anciennes colonies africaines (au sud du Sahara) ou reflétant les rapports entre colonisateurs et colonisés dans ladite région pendant la période concernée. L’observation attentive et l’analyse des images qui auront été sélectionnées, permettront d’en dégager la perception. De même, l’étude s’intéressera  à la portée didactique et pédagogique de la circulation des images coloniales tant dans le passé que de nos jours. Il s’agira entre autre également de mettre l’accent sur les types de photographies qui sont censées circuler dans des sociétés données, même à l’ère de la révolution numérique. Quelles réalités les images coloniales reflètent-elles dans les sociétés postcoloniales ? Dans quelles mesures la circulation des images coloniales peut-elle contribuer à un dialogue des cultures ? Tels sont de façon globale les axes de réflexion par rapport à la contribution que nous nous proposons de faire.


Mot-clé : Image coloniale - circulation - didactique - pédagogie

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Photographie coloniale et perception de l’Autre: circulation interdiscursive, transfert de savoirs et légitimation de la colonisation. Le cas de la photographie coloniale allemande au Cameroun (1884-1918)

Photographie coloniale et perception de l’Autre: circulation interdiscursive, transfert de savoirs et légitimation de la colonisation. Le cas de la photographie coloniale allemande au Cameroun (1884-1918)

Auteur(s) : Nkouda Valentin ;

La présente communication traite des images coloniales allemandes sur le Cameroun.  Il s’agit de montrer comment les images coloniales ont joué un rôle important dans le développement, la consolidation et la diffusion de la pensée coloniale  et surtout dans la légitimation de la colonisation allemande au Cameroun entre 1884 et 1918. Il est connu que dans le processus de conquête coloniale, la visualisation du monde colonial et des colonisés était une forme de culture de masse répandue en Allemagne tout comme dans l’Europe entière. La création de l’Empire colonial allemand se déroulait alors parallèlement à la naissance d’un phénomène moderne, celui de la culture de masse visuelle. Avec l’augmentation de la distribution et des possibilités de reproduction des photographies, l’attention du public allemand envers les colonies gagnait en intensité.  L’idéologie coloniale allemande connut, à travers les images coloniales, un ancrage interdiscursif dans la mesure où elle était diffusée à travers une multiplicité de genres allant du vaste éventail des formes iconographiques jusqu’aux représentations anthropologiques et ethnographiques. Dans ce contexte, les images coloniales à travers divers supports tels que: les cartes postales, les timbres, les illustrations et autres médias s’inscrivaient dans une logique de transfert de savoir sur les peuples colonisés en vue de leur appropriation. Les aspirations impériales et coloniales de l’époque, les voyages de découverte et leur adaptation par les médias de l’époque ont contribué au fait que la fascination et le spectacle de l’étranger deviennent populaire et ancrés dans la culture visuelle. Notre attention est portée dans cette contribution sur les photographies ethnographiques, missionnaires, les portraits et les photographies aux motifs exotiques. La diffusion  et la circulation de ces images dans la métropole coloniale autorise, à partir de l’histoire coloniale germano-camerounaise, à s’interroger sur les enjeux de la production d’un savoir anthropologique sur les peuples « primitifs ». Les images coloniales seront interprétées ici dans une perspective culturelle et historiographique. Une approche qui s’avère productive dans l’interprétation des images coloniales est celle des études culturelles.  La culture, au sens de l’anthropologue américain Clifford Geertz, ne sera pas considérée comme un fait qui existe en soi et peut être examiné comme un objet scientifique en laboratoire, mais comme un système de significations qui ne peut être reconnu qu’à partir d’un acte herméneutique. Vu sous cet angle, la photographie coloniale allemande sur le Cameroun sera  ancré dans  un champ sémiologique  qui à partir d’une perspective culturelle débouchera sur l’inventaire, à la fois descriptif et fonctionnel, des éléments constitutifs de la  construction de l’Autre en contexte colonial.


Mot-clé : photographie coloniale - circulation - transfert de savoir - légitimation - Cameroun

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La perception de la colonisation allemande à travers la photographie coloniale exposée dans les musées publics au Togo

La perception de la colonisation allemande à travers la photographie coloniale exposée dans les musées publics au Togo

Auteur(s) : Abotsi Kodzo ;

Il est toujours réservé un rayon pour le temps colonial allemand dans les musées publics au Togo, il s’agit, en effet du musée national et des musées régionaux. Ces rayons sont composés principalement d’images datant du temps colonial allemand. Ils comportent notamment des images d’acteurs allemands présentés dans une position telle qu’on admettrait leur domination et leur statut de maîtres dans la société d’alors. L’historiographie togolaise sur le temps colonial allemand, ayant prouvé qu’il existe jusqu’à nos jours des stéréotypes dans la société togolaise sur le temps colonial allemand, nous nous demandons si la photographie exposée dans les musées publics ne servirait pas à renforcer les préjugés déjà existants. En quoi ces images peuvent-elles servir ou plutôt nuire à une éducation en manque de repère dans une société togolaise post-coloniale, et à une historiographie objective du Togo ?

La présente contribution vise à analyser la catégorie de photographie coloniale exposée dans les musées publics au Togo en tenant compte de la « provenance » et du choix des images exposées ; et ensuite de montrer sur les plans culturel et socio-politique, l’impact de ces images sur la perception que les togolais, visiteurs de ces musées, ont de leur passé colonial allemand.


Mot-clé : Exposition historique, Musée, Photographie coloniale, et Togo

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Perspective and deconstruction of the imperial eye in colonial photography.

Perspective and deconstruction of the imperial eye in colonial photography.

Auteur(s) : Azamede Kokou ;

Historical images used for colonial propaganda represent a significant collection of the material held in museums and archives. They reflect a common history of the colonized and colonizing peoples and are part of their common heritage. That is why they are supposed to circulate easily in the spaces of the peoples represented by the actors who appear in them and who symbolize the colonial past. Unfortunately, the circulation of these colonial images is often controversial depending on whether they are found in the space of the colonized or in that of the colonizer. In order to facilitate the circulation of colonial photography and to make possible an intercultural dialogue around it, it is therefore important to read these images taking into account the socio-cultural and historical dimensions of each one. In this case, the imperial view of colonialism that emerges from the images can be deconstructed and translated differently in the reality of each party concerned.

The present contribution aims to show to what extent a colonial image can be analysed and made accessible to all when it is stripped of its propagandistic view and placed in its socio-cultural context.


Mot-clé : colonial photography - Perspective - deconstruction - circulation - intercultural dialogue

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La « diplomatie de lettres et de cadeaux » des rois du Dahomey

La « diplomatie de lettres et de cadeaux » des rois du Dahomey

Auteur(s) : Oloukpona-Yinnon Adjai Paulin ;

La tradition des rois du Dahomey d´offrir comme  « cadeaux diplomatiques » des trônes royaux sculptés a abouti à la circulation de plusieurs objets d´art entre l´Afrique d´une part, et l´Europe et l´Amérique d´autre part. De nos jours, cette tradition soulève au moins deux question : combien d´objets royaux en provenance du Dahomey se trouveraient à l´étranger, dans des collections privées ou dans des musées d´Europe ou d´Amérique, et ces objets rentrent-ils dans la catégorie des biens culturels qui doivent être rapatriés dans leurs pays d´origine ? Par ailleurs, lorsque de tels objets se retrouvent dans des expositions, sans la correspondance qui les accompagnaient à l´origine, ils peuvent évidemment donner lieu à diverses interprétations.

Cette double problématique est abordée dans la présente proposition de contribution à l´aide de photographies des cadeaux que le roi Adandozan offrit en 1810 au roi du Portugal en exil au Brésil. On retrouve d´ailleurs des objets similaires – voire identiques – offerts par le roi Béhanzin à l´empereur allemand en 1891. À chaque fois, les cadeaux royaux étaient accompagnés d´une correspondance diplomatique qui indique –aussi clairement que possible- comment comprendre le geste royal. La présente proposition de communication envisage d´explorer la  problématique du malentendu qui découle de la situation créée par ces objets qui se retrouvent actuellement dans des musées en Allemagne et au Brésil.

 

 


Mot-clé : correspondance politique, Danhomê, malentendus., et présents royaux

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