3 novembre 2023, Benjamin Rubbers, Le capitalisme minier par le bas. Les micropolitiques du travail dans le copperbelt de l’Afrique centrale
17 novembre 2023, Melina Kalfelis, Vigilante Politics and the Intimate Life of Crime in Burkina Faso
15 décembre 2023, Almamy Sylla, Discours et appropriations du nexus mobilité-sécurité par les acteurs institutionnels et associatifs au Mali
19 janvier 2024, N’gna Traore, Gouvernance aurifère en question dans le sud-ouest du Mali : Vers la construction d’une société civile minière ?
16 février 2024, Sylvie Ayimpam, Mobilisation politique ou instrumentalisation ? La participation des moto-taximen dans les manifestations publiques à Kinshasa
15 mars 2024, Alexis Roy, Retours d’enquêtes sur le syndicalisme enseignant au Burkina Faso et au Mali
19 avril 2024, Frances Cleaver, How does change happen through bricolage? Transforming water governance, agricultural systems and rural livelihood
17 mai 2024, Philippe Lavigne Delville, Concurrences entre projets d’urbanisation et conflits fonciers péri-urbains à Dougar (Sénégal)
7 juin 2024, Molly Sundberg, Private Sector Aid: Morality and Practice in Profit-Making Development Work
Le séminaire explore le nexus mobilité-sécurité dans les pratiques et discours des acteurs évoluant dans la gestion des mobilités et des frontières au Mali. Depuis plus d’une décennie, l’Union Européenne (UE), à travers des partenariats multiformes avec des acteurs étatiques et non étatiques, tente de mettre en œuvre une politique migratoire visant à décourager, voire stopper les migrations dites irrégulières à travers des mesures renforcées de gestion des frontières dans des États tiers comme le Mali. Après la mise œuvre controversée des politiques de réadmission des migrants dits ‘sans papier’ depuis des pays européens vers le Mali, les discours et les pratiques dans le champ migratoire malien sont de plus en plus focalisés sur le nexus mobilité et sécurité. Le Mali fait face à l’insécurité depuis le début des années 2010. Il s’agit d’un terreau fertile pour des activités terroristes et de criminalité transfrontalière (traite des personnes et des organes, narcotrafic, terrorisme, etc.). Le migrant dit irrégulier, surtout quand il est Sahélien, est vu comme porteur de menace et de danger pour l’Europe, dont il urge de contenir par tous les moyens dans son pays d’origine et/ou dans les pays dits de transit. Ce sont ces processus historiques et politico-sécuritaires qui ont conduit à la construction du nexus « migration-sécurité », dont le corolaire fut la mise en œuvre de divers programmes et mécanismes de retour, de « lutte contre la migration irrégulière et ses causes profondes » et de gestion des frontières. Dans ce vaste chantier, les retours volontaires assistés sont devenus un nouveau paradigme de gestion migratoire qui tend à supplanter les expulsions, hautement sensibles auprès des sociétés civiles et des sociétés d’appartenance des personnes expulsées. Ce nouveau paradigme du couple migration et sécurité se réalise dans des architectures technico-sécuritaires plus souples de gestion des frontières et de la criminalité transfrontalière permettant aux acteurs paraétatiques et internationaux d’opérer sous le radar et loin des critiques des sociétés civiles, dans le contrôle des migrants irréguliers en route vers l’Europe et de sécurisation des frontières de l’UE en Afrique de l’Ouest. Basé sur un travail de terrain de plusieurs années, ce séminaire explore la conjonction croissante entre la gestion de la migration et la sécurité dans un contexte de crise et de conflit armé où les enjeux migratoires, autrefois fortement politisés au Mali, sont aujourd’hui pris dans des processus de dépolitisation et de (dés) humanisation.
Almamy Sylla est Enseignant-chercheur à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako au Mali. Ses recherches portent sur les trajectoires de retour des Maliens de la Côte d’ivoire et de la Libye, les migrations forcées, les migrations de travail, le genre et les innovations sociales au Mali. Contacts: marie.deridder@uclouvain.bedraboseyd@yahoo.fr
Pour développer sa mission, l’APAD a créé un statut de membre institutionnel, pour les institutions de recherche, formation et développement du Nord et du Sud, intéressées par la contribution de l’APAD aux recherches en socio-anthropologie du changement social, du développement et de l’action publique.
Ce statut donne à ces institutions l’opportunité a) de s’inscrire dans un réseau international qui implique des dizaines d’institutions, et des centaines de chercheurs au Nord et Sud ; b) de soutenir la recherche sur le développement et le changement social dans les pays du Sud ; et c) d’apporter sa contribution aux échanges Nord/Sud en matière de formation à la recherche. Cette implication de l’institution est affichée sur le site de l’APAD.
Elle permet aux membres del’institution adhérente de devenir gratuitement membre de l’APAD, de recevoir les actualités diffusées par l’association et la revue (en format pdf) dès sa parution, et de bénéficier de tarifs réduits d’inscription aux colloques de l’APAD.
Pour ce deuxième séminaire de recherche organisé par l’Association pour l’anthropologie du changement social et du développement (APAD), nous recevons M. Kalfelis qui présentera une communication sur “Vigilante Politics and the Intimate Life of Crime in Burkina Faso”.
Abstract: Cette présentation examine les pratiques des groupes d’autodéfense en matière de restructuration de la criminalité et de la violence dans les zones urbaines du Burkina Faso. En me concentrant sur la façon dont les groupes d’autodéfense koglweogo gèrent les prisons et font la médiation des conflits autour de la criminalité, j’analyse leur tentative d’arrêter les pratiques criminelles et de réconcilier les parties au quotidien. En m’éloignant des compréhensions étatiques et culturelles du vigilantisme pour me concentrer sur le caractère intime de la criminalité, je montre comment les groupes d’autodéfense contribuent au changement social en l’Afrique de l’Ouest contemporaine.
Melina C. Kalfelis is a Junior Professor in Social and Cultural Anthropology with a Focus on Social Belonging at the University of Bayreuth. Her research deals with North-South relations in transnational architectures of security and development as well as everyday politics of vigilance in Burkina Faso and France.
Pour ce premier séminaire de recherche organisé par l’Association pour l’anthropologie du changement social et du développement (APAD), nous recevons B. Rubbers qui présentera le livre Inside miningcapitalism, paru chez James Currey en 2021 et en open access ici https://openaccess.boydellandbrewercms.com/?id=-228411.
Depuis le début du 21ème siècle, la majorité des pays africains ont assisté à l’apparition de nouveaux projets miniers qui ont développé des pratiques « flexibles » de gestion de la main-d’œuvre. Qu’est-ce que ce régime de travail néolibéral implique pour ceux et celles qui travaillent dans le secteur minier ? Basé sur une recherche collective dans les Copperbelts congolais et zambien, où la libéralisation du secteur minier a entraîné la création de plus de trente nouveaux projets miniers, le livre explore les processus d’improvisation et d’adaptation qui ont sous-tendu l’émergence de ce nouveau régime de travail. Les contributeurs du livre montrent comment les pratiques de gestion de la main-d’œuvre mises en place par les nouveaux projets miniers ont été négociées par les travailleurs, les syndicalistes, et les directeurs des ressources humaines. Cette approche centrée sur les micropolitiques du travail leur permet de rendre compte des variations que montrent les politiques du travail des différents projets miniers et d’explorer plus avant les dynamiques de pouvoir qui les entourent.
Benjamin Rubbers est professeur d’anthropologie à l’Université de Liège et chargé de cours à l’Université libre de Bruxelles en Belgique. Il est également chercheur associé au Society, Work, and Development Institute de l’University of the Witwatersrand.
Ce numéro spécial d’Anthropologie &développement invite les contributeur.es à placer les relations entre genre et développement (G&D) à la loupe en décortiquant, au moyen d’études de cas empiriques fines, la manière dont les concepts liés au genre, à la sexualité, au féminisme et à la décolonisation sont imaginés, produits, imposés, appropriés et contestés au travers de pratiques et de projets de développement.
Faire le genre dans le développement
Comme point de départ, nous considérons que le « développement » comprend l’industrie des agences d’aide, des ministères, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, et des institutions de savoir y compris les ‘think tanks’, qui se consacrent à la production d’un résultat (le développement), mais aussi à leur propre reproduction par le biais de discours, de techniques et de processus visant à provoquer le changement (White, 2006, p. 56). Les chercheur.es universitaires et les départements universitaires sont donc également impliqués dans le tissu du développement en tant que producteur.es de connaissances et d’enseignant.es/formateurs.trices des futur.es professionnel.les du développement.
En tant que sous-domaine du développement, le G&D trouve ses origines dans les critiques féministes de la fin des années 1970, qui reprochaient aux approches du développement de ne pas tenir compte des besoins et des expériences spécifiques des femmes, reproduisant ainsi les inégalités entre les hommes et les femmes. Depuis le milieu des années 1980, les questions et programmes de G&D ont connu un véritable essor. Le champ cherche à transformer les relations de pouvoir, à remettre en question les normes contraignantes liées au genre et à la sexualité, à promouvoir la justice sociale et l’égalité dans les processus de développement et leurs résultats afin d’améliorer le bien-être des femmes, des enfants et (parfois) des groupes marginalisés par l’hétéro-normativité et la cis-normativité. Le travail dans le domaine du G&D implique la recherche et la production de connaissances pour comprendre la dynamique complexe des inégalités liées au genre et à la sexualité et leurs implications pour le développement, connaissances qui sont ensuite utilisées pour élaborer des politiques et la conception des programmes. Les activités courantes comprennent l’élaboration de politiques et la défense des intérêts des femmes, l’intégration de la dimension de genre et le renforcement des capacités des individus et des institutions. Les principaux domaines d’intervention sont l’autonomisation économique et politique, la santé et les droits sexuels et reproductifs, et la réduction de la discrimination et des violences fondées sur le genre – et de plus en plus l’homophobie et la transphobie.
Loin d’être hégémonique, le champ du G&D est parsemé de contradictions, où des intérêts divers et concurrents s’affrontent. Ce numéro spécial cherche à explorer ces dynamiques dans la conjoncture actuelle, où le G&D est confronté à une critique et une résistance croissante de la part de la « droite » traditionnelle (forces politiques conservatrices et fondamentalismes religieux) et de la « gauche » (mouvements postcoloniaux et décoloniaux, féministes, activistes queer, etc.).
Genre et sexualité : Quelles définitions pour quels avenirs, et par quels moyens ?
Le principe même du G&D – réduire les inégalités entre les hommes et les femmes – est sujet à controverse. La question de savoir si le terme « genre » est utilisé dans le discours et les interventions pratiques pour désigner les femmes, ou les relations complexes et co-construites entre les féminités, les masculinités et d’autres catégories genrées, est depuis longtemps un point de désaccord entre les différents acteurs travaillant dans ce domaine (Kanji, 2003). La compréhension de ce que recoupe exactement le « genre », le « sexe », l’ « orientation sexuelle », l’ « identité de genre/sexuelle » et la nature exacte de leur relation avec les inégalités politiques et économiques reste très discutée – l’existence d’ontologies de genre et de normes culturelles contrastées parmi les différents organismes donateurs, organisations et membres des communautés étant souvent source de confusion et de conflit (Waites, 2018 ; Istratii, 2021).
De plus, si la compréhension du présent est un sujet de débat, ce n’est rien comparé aux désaccords sur les résultats escomptés du G&D – à savoir les normes, les droits ou les relations de genre idéales que les acteurs s’efforcent de mettre en oeuvre. Enfin, les anthropologues soulignent depuis longtemps que les relations entre les visions, les objectifs, les approches et les résultats du développement ne sont jamais linéaires, mais plutôt chaotiques et imprévisibles. La mise en oeuvre de méthodes conçues pour instaurer « l’égalité » entre les hommes et les femmes (quelle qu’en soit la définition) – telles que l’ « autonomisation des filles », les « approches fondées sur les droits de l’Homme » ou, plus récemment, les « approches transformatrices en matière de genre », pour n’en citer que quelques-unes – produit des résultats complexes et divers.
Les contributeur.es à ce numéro spécial sont invité.es à étudier de manière critique ces dynamiques dans des contextes spécifiques, notamment en se concentrant sur la diversité des perspectives liées au genre et à la sexualité, et sur les dynamiques de pouvoir en jeu dans la définition de la direction et des modalités des processus de changement.
Perspectives féministes, queer et décoloniales en pratique
Malgré ses origines, depuis que le G&D s’est institutionnalisé, ses politiques, programmes et méthodes n’ont pas nécessairement été nourris par une approche théorique ou politique explicitement féministe (Kanji, 2003). Cependant, dans la réalité, la production intellectuelle féministe et les mouvements activistes ne sont jamais loin du G&D. Cela peut prendre la forme de présupposés souvent implicites sur le genre, reflétant des paradigmes théoriques féministes largement issus des Etats-Unis ou de l’Europe du Nord/de l’Ouest, qui imprègnent les objectifs et les stratégies des donateurs et des organisations dominantes sur le terrain (Jolly, 2011 ; Istratii, 2021). Cette relation peut également être observée dans les critiques virulentes du G&D formulées par des commentateurs féministes postcoloniaux et queer au cours des dernières décennies (Mama, 1997 ; Jolly, 2000, 2011 ; Falquet, 2011 ; Verschuur et Destremau, 2012 ; Arnfred, 2014). Récemment, cette critique a été amplifiée et mise au goût du jour à la suite d’appels lancés par des activistes et des chercheurs critiques en faveur de la décolonisation du développement. Il en a résulté une augmentation des publications de féministes et de personnes racisées et queer des Suds, exigeant un transfert de la prise de décision, des ressources et de la production de connaissances des Nords vers les Suds en ce qui concerne le G&D (Weerawardhana, 2018 ; Vergès, 2019 ; Tamale, 2020 ; Khan, Dickson et Sondarjee, 2023).
Cependant, d’autres voix considèrent que le mouvement actuel de « décolonisation du développement » a été coopté par les agendas des acteurs et des institutions des Nords, et affirment que son articulation et sa mobilisation actuelles restent éloignées des réalités et des luttes des personnes qui subissent les inégalités globales et qui sont ciblées par les interventions de développement (Opara, 2021). Dans le même temps, d’autres ont montré comment, tout comme les mouvements féministes dominés par les femmes blanches dans les Nords, les collectifs féministes dans les Suds peuvent également être exclusifs et reproduire les hiérarchies locales, notamment en fonction de la classe, de la maîtrise des langues europhones, de l’emplacement urbain, des niveaux d’éducation, de l’ethnicité, de la religion, de l’hétéro-normativité et de la cisnormativité, etc. (Mohammed, 2022).
En définitive, peu d’études analysent de manière critique la façon dont les donateurs et les organisations travaillant dans le domaine du développement – au-delà des groupes militants et des mouvements sociaux – définissent, comprennent ou mettent en oeuvre le « féminisme », l’ « inclusion des personnes queer » et/ou la « décolonisation » dans le contexte des débats actuels. Les contributeur.es à ce numéro spécial sont donc invité.es à analyser, par le biais d’études de cas empiriques, comment les concepts, théories ou méthodes issus de diverses traditions intellectuelles et militantes postcoloniales, décoloniales, féministes et/ou queer sont mobilisés ou appropriés dans la pratique du développement – que ce soit en relation avec la production de connaissances, l’élaboration de politiques ou la conception de programmes – ainsi que les agendas et logiques qui sous-tendent ces stratégies, et quelles dynamiques ou relations de pouvoir sont (re)produites par le biais de ces activités.
Calendrier de publication
Les propositions d’articles sont à soumettre pour le 4 septembre 2023 à Anneke Newman, anneke.newman@ugent.be et à la rédaction de la revue revue@apad-association.org. Les propositions d’articles peuvent être rédigées en français ou en anglais et présentent un projet d’environ 4,000 signes (espaces compris), soit environ 500 mots. La proposition doit comprendre : un titre ; un résumé détaillant la question de recherche, la positionalité des auteur.es, le cadre théorique, le terrain étudié, et les principaux résultats ; des jalons bibliographiques (hors du décompte des signes). La proposition doit inclure les noms et prénoms des auteur.es, leur statut et leur rattachement institutionnel, ainsi que leur adresse électronique.
4 septembre 2023
Soumission des propositions d’article à la revue.
14 septembre 2023
Les auteur.es seront averti.es des contributions présélectionnées par les coordinatrices et le comité de rédaction de la revue.
Arnfred, S. (2014) ‘Battlefields of knowledge: conceptions of gender in development discourse’, in Cooper, B. and Morrell, R. (eds) Africa-centred knowledges: crossing fields and worlds. Woodbridge: James Currey, pp. 51–63.
Falquet, J. (2011) ‘Les « féministes autonomes » latino-américaines et caribéennes : vingt ans de critique de la coopération au développement’, Recherches féministes, 24(2), pp. 39–58.
Istratii, R. (2021) Adapting gender and development to local religious contexts: A decolonial approach to domestic violence in Ethiopia. London: Routledge.
Jolly, S. (2000) ‘“Queering” Development: Exploring the Links between Same-Sex Sexualities, Gender, and Gender and Development’, Gender and Development, 8(1), pp. 78–88.
Jolly, S. (2011) ‘Why is development work so straight? Heteronormativity in the international development industry’, Development in Practice, 21(1), pp. 18–28.
Kanji, N. (2003) Mind the Gap: Mainstreaming gender and participation in development. London and Brighton: International Institute for Environment and Development (IIED) and Institute for Development Studies (IDS).
Khan, T., Dickson, K. and Sondarjee, M. (2023) White Saviorism in International Development: Theories, Practices and Lived Experiences. Daraji Press.
Mama, A. (1997) ‘Sheroes and villains: conceptualizing colonial and contemporary violence against women in Africa’, in Alexander, J. M. and Mohanty, C. T. (eds) Feminist Genealogies, Colonial Legacies, Democratic Futures. New York, NY: Routledge.
Mohammed, W. F. (2022) ‘Why we need intersectionality in Ghanaian feminist politics and discourses’, Feminist Media Studies. doi: 10.1080/14680777.2022.2098798.
Opara, I. N. (2021) It’s Time to Decolonize the Decolonization Movement, PLOS BLOGS: Speaking of Medicine and Health. Available at: https://speakingofmedicine.plos.org/2021/07/29/its-time-to-decolonize-the-decolonization-movement/ (Accessed: 7 June 2023).
Tamale, S. (2020) Decolonization and Afro-feminism. Daraja Press.
Vergès, F. (2019) Pour un féminisme décolonial. Paris: La Fabrique.
Verschuur, C. and Destremau, B. (2012) ‘Féminismes décoloniaux, genre et développement : Histoire et récits des mouvements de femmes et des féminismes aux Suds’, Revue Tiers Monde, 209, pp. 7–18.
Waites, M. (2018) ‘Critique of “sexual orientation” and “gender identity” in human rights discourse: Global queer politics beyond the Yogyakarta Principles’, in Mason, C. L. (ed.) Routledge Handbook of Queer Development Studies. London: Routledge.
Weerawardhana, C. (2018) ‘Decolonising development work: A transfeminist perspective’, in Mason, C. L. (ed.) Routledge Handbook of Queer Development Studies. London: Routledge.
White, S. C. (2006) ‘The “gender lens”: a racial blinder?’, Progress in Development Studies, 6(1), pp. 55–67.
Giulia Scalettaris présentera son livre prochainement:
à Paris aux Editions Karthala, jeudi 8 mai à 18 h 30, 22-24 boulevard Arago 75013 Paris. Organisée dans le cadre des Apéros de Karthala, la séance sera animée par Sylvie Ayimpam, responsable des Editions de l’APAD (Zoom https://us06web.zoom.us/j/81947663725)
en ligne, le vendredi 16 juin de 14 h 30 à 16 h 30. Ce premier séminaire en ligne de l’APAD sera co-animé par Sylvie Ayimpam et Philippe Lavigne Delville. L’ouvrage sera discuté par Aurore Vermylen (Université Catholique de Louvain), qui travaille sur les camps de réfugiés au Kenya et au Burundi (zoom : https://us06web.zoom.us/j/83887513858?pwd=SmpVUWVlZURiM3VLTUdPQUNsOGhyUT09)
20 juin 2023, 12h-14h en TU (14h-16h pour la France)
L’APAD propose un atelier en ligne qui vise à reconnaître et savoir faire un bon article scientifique en sciences sociales, dont en anthropologie. Qu’est-ce qui constitue un article de qualité ? Quel est le seuil minimal à valider pour s’assurer une bonne évaluation d’une proposition d’article ? Quelles sont les attentes communes et spécifiques des revues ?
La première séance aura lieu le 20 juin 2023. Elle permettra de revenir sur le processus éditorial, le panorama des revues qui publient des articles en anthropologie et en français, ainsi que sur les exigences académiques attendues par les revues en général, et internationales en particulier. La grille d’évaluation d’article de l’APAD, Anthropologie et Développement, sera prise en exemple. L’accent sera mis sur l’étape de problématisation qui se révèle régulièrement insatisfaisante dans les articles. Après une introduction et une discussion sur ces éléments, cette session de travail consistera également en l’examen collectif d’un article refusé par la revue, utilisé en contre-exemple afin de s’accorder sur les éléments importants à faire figurer dans un article. En amont de cette première séance, les personnes qui y participeront pourront poser par écrit toutes les questions qu’elles souhaitent voir traiter lors de l’échange collectif.
Lors d’une seconde séance dont la date reste à définir, il s’agira d’étudier ensemble et en profondeur un article qui a été retenu après corrections par la revue de l’APAD. Nous remonterons le fil des modifications apportées afin de s’approprier les exigences académiques pour nos propres articles.
Une troisième séance, voire d’autres si le séminaire suscite une bonne dynamique, permettra à une personne du groupe qui a participé aux deux premières séances de bénéficier d’une relecture collective d’un article abouti en cours – à proposer éventuellement ensuite à la revue de l’APAD.
Une dernière séance sera consacrée à un bilan des sessions précédentes.
Ces séances seront animées par Philippe Lavigne-Delville (Président de l’APAD), Alexis Roy (Rédacteur en chef de la revue de l’APAD) et Charlotte Vampo (Secrétaire générale adjointe de l’APAD)
Pour s’inscrire à l’événement :
Les membres ont accès directement au formulaire d’inscription en se connectant avec leurs identifiants.
En cas de difficultés, ou pour les non-membres, veuillez écrire à l’adresse suivante pour vous inscrire : contact@apad-association.org
Cet événement est ouvert pour 25 personnes. En cas d’affluence, la priorité sera donnée aux membres à jour de leur cotisation.
Adhésion à l’APAD garantissant la participation : https://apad-association.org/adhesion-a-lapad/
Cet ouvrage propose une anthropologie politique du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Agence onusienne ayant pour mission de veiller sur la prise en charge des réfugiés, le HCR est présent dans plus de 130 pays et s’occupe de quelque 80 millions de personnes. En emmenant le lecteur à travers les bureaux chargés du dossier afghan, au cours des années 2000, à Genève comme à Kaboul, l’auteure donne à voir le fonctionnement interne de cette organisation internationale : comment se déploie-t-elle à travers le monde ? Qui sont ses agents ? Comment le HCR exerce-t-il son pouvoir ? Ce livre montre également que la vision du monde nationale et étatocentrée de l’organisation l’amène en pratique à participer à des mécanismes de sédentarisation et d’illégalisation des personnes déplacées. Il met ainsi en lumière une impasse majeure de l’action contemporaine du HCR : l’agence s’efforce d’établir un type d’ordre – sédentaire et centré sur l’État-nation – qui est en fait à l’origine du « problème » qu’elle a pour mission de résoudre. En étudiant la prise en charge d’une population de réfugiés emblématique à partir d’un positionnement original, l’auteure, à la fois fonctionnaire de l’agence et anthropologue, mène un travail fin et ambitieux, qui articule plusieurs niveaux d’analyse : la micropolitique des pratiques, l’institution HCR et les rapports de pouvoir multi-scalaires qui façonnent son environnement. Giulia Scalettaris est maîtresse de conférences en science politique à l’Université de Lille. Elle travaille sur les politiques internationales d’asile, sur la base d’enquêtes ethnographiques au sein des institutions et aux interfaces institutionnelles. Parallèlement à son expérience universitaire, elle a collaboré avec plusieurs organisations internationales et ONG.
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