Association pour l’anthropologie du changement social et du développement
Association for the anthropology of social change and development
Savoirs et reconnaissance dans les sociétés africaines

Savoirs et reconnaissance dans les sociétés africaines

La reconnaissance des savoirs et de leurs porteurs, qu’elle soit fixée par les institutions internationales ou par les États, qu’elle soit revendiquée par des acteurs en quête de respect, d’estime et de statut, constitue une question centrale dans l’analyse des processus de production, de transmission et de patrimonialisation des connaissances dans les sociétés africaines contemporaines.

A partir d’une analyse de situations de transmission et d’élaboration de savoirs observées dans différentes régions du continent, cet ouvrage étudie les relations entre connaissance et reconnaissance, les enjeux qu’elles révèlent, les relations qui les activent ainsi que leurs traductions professionnelles et sociales. Cette démarche fait appel à l’analyse de divers processus enchevêtrés qui traversent les sociétés africaines aujourd’hui : circulation et localisation, reconfiguration des rapports sociaux, hybridation et normalisation des savoirs.

Les auteurs ont cherché à appréhender les dynamiques de localisation et de circulation comme deux dimensions de la production des connaissances, et les apprentissages comme des formes d’interactions stratégiques où s’élaborent, se sélectionnent et se qualifient les connaissances. Il s’agit, finalement, d’aborder empiriquement des flux et des lieux inter-connectés par la globalisation ainsi que leurs effets sur les modes de pensée ou d’agir, puis sur les formes de reconnaissance et sur les régimes d’engagement, dans différentes situations socio-professionnelles en Afrique

http://www.karthala.com/hommes-et-societes-anthropologie/2942-savoirs-et-reconnaissance-dans-les-societes-africaines-9782811113872.html

Economie de la débrouille à Kinshasa

Economie de la débrouille à Kinshasa

Comment, dans un contexte de crise économique et sociale durable, les citadins réinventent-ils les moyens de leur survie à Kinshasa ? C’est à cette question que cet ouvrage s’attache à répondre. On y trouve une description ethnographique minutieuse des dispositifs microsociaux qui permettent aux citadins-commerçants d’approvisionner la ville et aux citoyens ordinaires de continuer simplement à vivre. Le livre plonge ainsi le lecteur dans les multiples formes de la « débrouille » qui organisent l’univers du petit commerce dans les marchés de la ville de Kinshasa.

La créativité de la débrouille kinoise ne cesse d’étonner. Elle révèle l’ingéniosité des solutions que les citadins inventent quotidiennement pour capter un revenu dans un contexte singulier de déliquescence institutionnelle et d’anomie. Mais, ses expressions et ses manifestations n’ont été le plus souvent décrites que dans leurs dimensions individuelles. L’originalité de ce travail est de les décrire en interaction et de les appréhender aussi dans leur dimension collective, comme des codes sociaux. Tout en suivant le fil conducteur du commerce de détail, l’analyse entrecroise en permanence deux ordres de réflexion. Le premier porte sur la question particulière de la petite économie urbaine. À cet égard, l’ouvrage restitue l’ambivalence des stratégies de coopération et de solidarité contraintes par la précarité omniprésente et par la violence ordinaire qui en découle. Le second, plus politique, porte sur la réinvention des normes et des formes de régulation que révèlent les pratiques sociales et économiques des commerçants.

La réflexion finale de l’ouvrage porte sur la question de la régulation sociale, montrant que l’économie de la débrouille n’est pas seulement le lieu d’enchevêtrement de plusieurs logiques – parfois contradictoires – mais qu’elle est également un espace de réinvention normative à travers lequel peut se lire la dynamique des changements en cours.

http://www.karthala.com/hommes-et-societes-changement-social-et-developpement/2834-economie-de-la-debrouille-a-kinshasa-informalite-commerce-et-reseaux-sociaux-9782811109509.html

Interfaces empiriques

Interfaces empiriques

Plaidoyer pour des études « subalternes » rigoureuses, l’ouvrage inclut, dans la mouvance de l’Association euro-africaine pour l’Anthropologie du Changement social et du Développement (APAD), dans une approche « par le bas », tous les niveaux imbriqués de la remontée « vers le haut ». Il promeut l’analyse des réponses locales à l’injonction néolibérale de mondialisation et à ses processus d’application et présente, sur le mode de recherches empiriques, des problématiques comparables au-delà des situations. Au fil des chapitres pointe le décalage entre, d’une part, la « demande d’État » qui fonde la soumission des populations et, d’autre part, le désengagement de l’État sur lequel s’articulent les lignes de conduites des institutions internationales.

Africamuseum

Pursuing the work of the Association euro-africaine pour l’Anthropologie du Changement social et du Développement (APAD), this book is a plea for ‘subaltern studies’ conducted with the necessary methodological precision, taking a bottom-up approach to link all intervening levels up to the top. It promotes the rigorous empirical analysis of responses to the implementation of locally reinterpreted neo-liberal injunctions, with similar issues emerging at the local interfaces despite the diversity of situations. The chapters bring out the contrast between the ‘need for State’ that underlies a people’s submission and the disengagement of the State as recommended by the Bretton Woods institutions.

Voir la note de lecture de C. Al Dabaghy dans le Journal des Africanistes

Une anthropologie entre pouvoirs et histoire

Une anthropologie entre pouvoirs et histoire

Le parcours de chercheur de Jean-Pierre Chauveau, aussi foisonnant que cohérent, suffirait à justifier l’hommage d’un livre. Au cours de plus d’une quarante années de recherches, d’enseignements et de débats scientifiques, il a, dans les échanges directs comme par ses écrits, influencé la façon de penser d’une foule de chercheurs et de praticiens du développement. Ses travaux ont jalonné la réflexion sur des dimensions structurantes des processus de développement et de construction mutuelle de la société civile et de l’Etat en Afrique sub-saharienne.

Loin de la paraphrase ou de l’évocation hagiographique, les contributions réunies dans cet ouvrage proposent des mises en dialogue et en débat des analyses de Jean-Pierre Chauveau, parfois aussi des témoignages d’une rencontre marquante. Ecrites par des chercheurs d’horizons divers, elles partagent avec leur inspirateur cette curiosité inépuisable pour la dynamique des sociétés africaines confrontées à la “mécanique” du développement, mais aussi, parfois, un certain émoi pour le temple d’un torero, les rebonds voluptueux d’une rumba ou ceux, plus capricieux, du ballon ovale.

http://www.karthala.com/hommes-et-societes-anthropologie/2508-une-anthropologie-entre-pouvoirs-et-histoire-conversations-autour-de-l-oeuvre-de-jean-pierre-chauveau-9782811105860.html

Une anthropologie entre rigueur et engagement

Une anthropologie entre rigueur et engagement

Jean-Pierre Olivier de Sardan s’est toujours préoccupé de former de jeunes chercheurs et s’est attaché à constituer de véritables équipes de recherche. Autour de son œuvre, ses “compagnons de route” soulignent combien ses réflexions ont irrigué leurs propres travaux et comment il a ainsi contribué à entraîner la discipline anthropologique vers un certain type de pratique scientifique combinant une forme particulière d’engagement, un rapport exigeant au terrain et une façon d’écrire accessible à tous.

http://www.karthala.com/1862-une-anthropologie-entre-rigueur-et-engagement-essais-autour-de-loeuvre-de-jean-pierre-olivier-de-sardan-9782845869561.html