Online Research Seminar
La société civile dans l’arène de la « formalisation » de l’extraction minière à petite échelle au Mali
by N’gna TRAORE
Vendredi 19 janvier 2024
12h30 – 13h30 (Brussels Time) – 11h30 – 12h30 (GMT)
Lien Zoom: https://us06web.zoom.us/j/86747609174?pwd=DOZPDzk69rqFwama9Wv0Lz3kZlvDI0.1
Le séminaire propose une réflexion sur les logiques et pratiques d’acteurs de la société civile dans la formalisation de l’extraction minière à petite échelle au Mali. Le boom minier africain des dernières décennies s’est traduit par l’installation des sociétés minières et une multiplication des sites « informels » /illégaux d’extraction à petite échelle. L’empiètement des titres miniers des sociétés, les pertes fiscales pour l’Etat et des externalités environnementales et sociales ont caractérisé ce mode d’extraction et suscité des discours et politiques publiques pour sa « formalisation » /légalisation. Plusieurs organisations de la société civile regroupant des exploitants miniers à petite échelle et/ou s’exprimant en leur nom dans les débats nationaux ou dans les zones minières ont affirmé leur soutien à la réorganisation du secteur ou pris part aux forums sur la politique de formalisation. Cependant en raison de la rupture de cette politique avec la gestion informelle et les conflits de pouvoir et de légitimité qu’elle engendre, sa mise en œuvre est confrontée à la duplicité de ses promoteurs qui, tout en prônant la réorganisation du secteur minier informel, déploient des stratégies souterraines pour sa persévérance. A la lumière de longues expériences de terrains doctoraux et postdoctoraux sur l’orpaillage dans le sud et l’ouest du Mali, ce séminaire aborde la formalisation de l’extraction minière à petite échelle comme une arène où des logiques et pratiques d’acteurs de la société civile se déploient à travers les connexions entre les échelles locale et nationale du secteur minier et celles de la vie politique.
N’gna Traoré est chercheur à l’Institut des Sciences Humaines (ISH) de Bamako. Il assure également les fonctions de chef du département socio-anthropologie à l’ISH. Ses recherches portent sur les politiques minières et les mobilités autour des espaces d’orpaillage. Elles ont antérieurement porté sur les mégaprojets et recasement des populations, le foncier, la démocratie locale, la société civile, l’islam et la pauvreté.
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